Eglise de la GUERCHE
Histoire de l'église de la Guerche et les transformations architecturales qu'elle a
connues.
Milieu du Xl ème siècle
C'est sans doute vers cette époque que se crée le village de la Guerche. Quelques
moines venus de l'abbaye de Preuilly tiennent un prieuré et assurent le culte divin.
L'église de la Guerche n'est alors qu'un modeste bâtiment d'une ou deux travées,
probablement charpentées. Le chevet circulaire est percé de trois ouvertures qui
assurent un bon éclairage.
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Xll ème siècle (second tiers ?)
L'église, désormais trop petite pour une ville en pleine expansion, est agrandie sur
un plan ambitieux.
L'ancien bâtiment constitue le chur du nouvel édifice. D'audacieuses voûtes
sont lancées pour couvrir le
transept et le chur (la nef pourrait avoir été charpentée). La croisée du
transept est voûtée en coupole et
reçoit un volumineux clocher.
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(en blanc, les parties nouvelles)
XV ème-XVl ème siècle
La guerre de Cent ans a dévasté la région et ruine l'église. Une partie du clocher
s'est effondrée, vraisemblablement en raison d'une défaillance de la coupole. Sa
restauration se fera à l'identique, mais le bras nord et la croisée du transept sont
désormais voûtes d'ogive. Une tour d'escalier est (re ?) construite vers 1500,
probablement avec le soutien f1nancier du vicomte Arthus de Villequier. Cette tour reçoit
une horloge. Son escalier dessert, outre les combles du clocher, un balcon seigneurial
ménagé dans le bras sud du transept. La femme d'Arthus de Villequier, Marie de
Montberon, offre une cloche en 1510.
Deux chapelles sont construites dans le courant du XVI ème siècle, de part et d'autre
du chur. Au nord se trouve la chapelle familiale des Villequier (1571). Au sud, la
chapelle de la Vierge, bâtie (ou dotée ?) par l'un des prêtres du village (ils sont
alors une dizaine). Est-ce en raison de ces constructions que deux des trois fenêtres de
l'abside sont murées ?
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XVll ème-XIX ème
Au XVII me siècle, d'inquiétant désordres apparaissent dans les murs du bras nord du
transept, qui tendent est se pencher sous le poids du clocher. Des contreforts sont poses,
en vain. On se résoud finalement au XVIII ème siècle a reprendre en sous-uvre les
voûtes de la croisée du transept (cote nef et cote nord). Cette reprise se traduit par
la disparition des chapiteaux romans, et l'épaississement considérable des piliers. La
communication entre la nef et le reste de l'église s'en trouve rétrécie.
Au dix-huitième siècle, toujours, la nef est ravagée par un incendie. On la rebâtit
au dix-neuvième siècle dans les mêmes proportions en la voûtant d'ogives. Vers 1880,
une restauration complète de l'édifice est entreprise. Les enduits sont piqués et
repris en faux appareillages. Le mobilier est renouvelé. des vitraux de couleurs sont
poses.
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